SANOFI : après les débrayages, le nettoyage…

Elbeuf, le 1er février 2023,

                    Chez Sanofi, l’heure est à la purge. En effet, depuis ces dernières semaines, les procédures disciplinaires s’enchainent, en répression du mouvement de grève pour les salaires en fin d’année
dernière.

Le bilan humain à date est lourd :

• sur le site du Trait en Normandie, deux procédures de licenciement en cours pour faits de grève pour des représentants CGT;
• sur le site d’Ambarès, une sanction pour un représentant CGT (motif: ne s’est pas présenté à sa visite médicale deux fois de suite);
• sur le site de Vitry: un DSC CGT convoqué pour entretien préalable avant sanction pouvant aller jusqu’au licenciement;
• sur le site de Montpellier:

• un salarié licencié, non protégé par un mandat syndical, déjà dans le collimateur avant la grève mais sa participation au mouvement a aggravé son cas;
• courriers de recadrage envoyé en recommandé + entretien avec l’encadrement pour 15 salariés;
• deux déléguées syndicales SUD convoquées jeudi 2 février pour “sanction disciplinaire pour des faits constitutifs d’une faute lourde”, la faute lourde fait
craindre des licenciements.

 

En fait, ce que ne digère pas Sanofi, c’est d’avoir eu un mouvement de grève, de surcroit victorieux, sur les bras, tellement habituée qu’elle est à laver le cerveau de ses salariés avec le « dialogue
social ». Les grévistes ayant du « dialoguer » avec les CRS à Gentilly garderont un souvenir impérissable du mépris que leur porte leurs dirigeants…

Tout ça, c’est mauvais pour l’image et pour le cours de l’action, et puisqu’on ne peut plus fusiller tous ces salauds de grévistes et de syndicalistes, on va se contenter de les virer comme des
malpropres !

Bien évidemment, la direction de Sanofi se défend de toute discrimination et prétend agir dans son bon droit. Quand il s’agit de prendre les gens pour des imbéciles, on constate néanmoins que le
Directeur Général de Sanofi, Paul Hudson y met plus de moyens que pour élaborer un vaccin contre le covid.

Ainsi, ce triste sire s’inscrit dans une tradition maintenant éprouvée de dirigeants cyniques, dont le  seul discutable talent consiste à jeter des gens à la rue et à détruire des vies. Nous avons connu
notre lot : Chris Viehbacher, le « smiling killer », fossoyeur industriel, Olivier Brandicourt, insignifiant au possible, sitôt venu, sitôt parti (avec un golden hello et un parachute doré, faut pas déconner). Il
faudra compter désormais avec Paul Hudson, le chasseur de têtes, bien décidé à accrocher des syndicalistes CGT et SUD à son tableau de chasse. Le tout sous la bienveillance de l’indéboulonnable
Serge Weinberg, le directeur du Conseil d’Administration jusqu’en mai 2023, après 13 ans passés à regarder des usines et des centres de recherche fermer…

Bref, si le cynisme et la malveillance étaient punis par la loi, cette belle brochette aurait déjà pris perpétuité assortie d’une peine plancher à faire pâlir d’envie un juge américain.

En réalité, si les dirigeants de Sanofi sont aussi fébriles, c’est que la peur a changé de camp. Pour la première fois depuis des années, leur petite musique sonne faux. Leur agressivité n’est que le
reflet de leur orgueil blessé. Et pour reprendre l’avantage, ils sont prêts à tous les coups bas. Ces gens sont une honte pour tous leurs salariés ! Par leur comportement avide et leur absence de morale la plus élémentaire, ils représentent un danger pour leurs travailleurs et les patients. Il devient donc urgent d’agir

SUD Chimie appelle à la solidarité avec tous nos collègues menacés, et à se joindre aux rassemblements de soutien !

Nous revendiquons :

– Arrêt immédiat de cette répression syndicale qui ne dit pas son nom !

– Socialisation immédiate de Sanofi, sans contrepartie ni dommage !

LE MÉDICAMENT N’EST PAS UNE MARCHANDISE
LA SANTÉ N’EST PAS UN PRODUIT FINANCIER
LES SALARIÉS NE SONT PAS UNE VARIABLE D’AJUSTEMENT
UNE SEULE SOLUTION : LA SOCIALISATION !